Les livres
Sommaire
1 – Après Lacan
2 – Névrose et psychose
3 – Structure des Psychoses. Une synthèse post-lacanienne.
4 – Lévinas, critique de l’Occident. Lévinas et la psychanalyse 2
5 – Lévinas et la Psychanalyse. Enquête sur une aversion
6 – JUNG -REICH-Mélanie KLEIN-FERENCZI-WINNICOTT-LACAN
7 – Clinique psychiatrique, Clinique psychanalytique. Études et Recherches 1980-2004
8 – Examen des Fondements de la Psychanalyse
9 – Genèse des concepts freudiens. Les fondements de la clinique 2 (1983)
10 – Les fondements de la clinique : Histoire et structure du savoir psychiatrique (1980)
Après Lacan
Après Lacan, parce que son parcours marque pour la psychanalyse un tournant radical, qu’il parait faible de qualifier d’épistémologique. En arrachant la doctrine au psychologisme qui imprègne profondément l’œuvre de Freud et la pensée des post-freudiens, Lacan ouvrit en effet à la psychanalyse un questionnement fondamental sur sa place dans la culture, tout en ébranlant profondément les fondements de son approche de la pathologie et la conception de la cure. Mais le virage fut négocié trop brutalement, sur des bases logicistes (structuralistes) que Lacan finit d’ailleurs par désavouer. Bref une « extension » (Bion) s’impose, avec la prise en compte des avancées des autres courants de la psychanalyse, de l’école anglaise en particulier, dont les repères axiologiques transcendent le scientisme freudo-lacanien pour s’ouvrir à une dimension franchement éthique, transcendantale, c’est-à-dire à la fonction subjective de l’Idéal et aux conséquences psychopathologiques majeures de son oblitération. Il y va de l’avenir de la psychanalyse, plutôt mal engagé dans la phase actuelle qui ne lui est guère favorable et voit ressurgir, réchappés, les adversaires doctrinaux de toujours, organicisme psychiatrique et neuropsychologie, avec leur profonde inscription dans l’idéologie de la modernité. C’est à quoi s’essaient les divers essais réunis dans ce recueil, dans une démarche qui se veut à la fois critique, analytique et prospective.
TABLE DES MATIÈRES
Présentation …………………………………………………………………………………………………………………………..7
Pourquoi le DSM ? L’obsolescence des fondements du diagnostic psychiatrique….. 9
Annexe : De quoi Henri Ey est-il le nom ? ……………………………………………………………………….19
L’avenir de la Clinique ………………………………………………………………………………………………………….23
Illustrations :
1/ Serial Killers ………………………………………………………………………………………………………………………35
2/ Note clinique sur la question du Burn Out : Épuisement professionnel ou
désillusion traumatique ? ……………………………………………………………………………………………………41
3/ De la séduction paranoïaque ………………………………………………………………………………………..51
4/ La Question de l’autisme et l’économie intime de la psychose ……………………………..61
5/ Conditions subjectives du syndrome paranoïde ………………………………………………………69
Le concept psychanalytique de Structure, alternative à l’organicisme ………………………81
Trois paradigmes de la Normalité …………………………………………………………………………………….95
Le symptôme chez Lacan …………………………………………………………………………………………………107
Constitution du champ psychanalytique ………………………………………………………………………119
Appendice : Pluralité de la psychanalyse ………………………………………………………………………141
Corollaire : De la Polémique en psychanalyse ……………………………………………………………..149
De la Fonction idéale ………………………………………………………………………………………………………..153
Annexe 1 : La question de l’identité et la structuration des instances
idéales ………………………………………………………………………………………………………………………………….171
Annexe 2 : Le Certificat entre clinique psychiatrique et clinique
psychanalytique …………………………………………………………………………………………………………………183
NEVROSE ET PSYCHOSE
Les structures cliniques fondamentales
La psychiatrie contemporaine – celle des DSM – a quasiment abandonné les termes et les concepts de névrose et de psychose. Ce qui est bien loin de représenter un progrès pour la clinique.
A l’opposé, le binôme névrose/psychose constitue l’axe fondamental de la constitution de la clinique psychanalytique. Contrairement à une idée très répandue, il s’agit d’une création propre et originale de Freud. Chaque grand courant de la psychanalyse apporte ensuite sa pierre à l’édifice jusqu’à la construction, avec Lacan, de la théorie structurale.
En s’appuyant sur de nombreux exemples concrets, cet ouvrage présente au lecteur les grands repères structuraux qui guident la clinique psychanalytique, leur fécondité et leur immense portée. A côté des deux grandes classes cliniques des névroses et des psychoses, on examinera la question des états-limites à la lumière des considérations de Freud sur les perversions, avant d’interroger la pertinence d’une notion de normalité.
En appendice un court exposé de l’histoire et de la structure actuelle du champ psychanalytique permettra au lecteur de disposer d’une table d’orientation minimale dans le labyrinthe des thèses contradictoires de la psychanalyse contemporaine.
STRUCTURE DES PSYCHOSES
Une synthèse post-lacanienne
La question des psychoses constitue pour la psychanalyse un enjeu crucial. Pas seulement du fait du retour en force de l’organicisme et du succès mondial des DSM, manuels de psychiatrie US de référence. Mais surtout parce que le processus psychotique représente l’envers de l’objet fondamental de la théorie psychanalytique : la constitution de la subjectivité, dont il signe l’échec. La psychanalyse se trouve désormais en position de rendre compte du champ psychotique, mais pas sans un notable effort de réflexion épistémologique et de synthèse doctrinale. Il s’agit en particulier d’articuler les apports des deux grandes orientations théoriques qui divisent le champ psychanalytique : celle de l’orthodoxie freudienne, qui a désormais absorbé les dissidences kleiniennes et férencziennes, et celle issue de la refondation lacanienne. C’est l’objet de ce recueil.
TABLE DES MATIERES
Présentation : Le nouvel organicisme…………………………………………………..7
Prologue : Constitution du concept freudien de psychose……………………….9
A – Position du problème avant Freud……………………………………………………………..9
B – Freud et les psychoses de défense (1894-1896)…………………………………………………………….22
Pourquoi le DSM ? L’obsolescence des fondements du diagnostic psychiatrique…..39
L’Avenir de la clinique………………………………………………………………………57
Serial Killers (une illustration)…………………………………………………………………77
Structure du champ psychotique………………………………………………………..87
Bases doctrinales…………………………………………………………………………………..87
Clinique……………………………………………………………………………………………100
Appendice : Une approche lévinassienne de l’autisme……………………………………………………117
Bibliographie………………………………………………………………………………………120
Postface : La cure analytique du psychotique……………………………………121
LEVINAS , CRITIQUE DE L’OCCIDENT
Lévinas et la psychanalyse 2
Emmanuel Lévinas est universellement reconnu comme le philosophe contemporain qui, appuyant fortement sa démarche sur son judaïsme, situe l’éthique comme philosophie première, lui donnant ainsi le pas sur l’ontologie et finalement même sur la métaphysique. Philosophe de l’éthique, Emmanuel Lévinas est un philosophe très critique : le premier fascicule de ce diptyque était consacré à la virulente et plutôt injuste mise en cause lévinassienne de Freud et de la psychanalyse. Mais la mise en cause de la psychanalyse ressortit en réalité chez Lévinas d’un dossier plus ample et sur lequel il avance plus prudemment : on sait moins en effet que son œuvre recèle une critique aussi sévère qu’articulée de la pensée et de la culture occidentales (européennes), en tant qu’elle recèlerait les germes de la « crise du monothéisme » et donc l’origine dernière de la barbarie nazie. C’est ce dossier, d’une singulière pertinence et spécialement évocateur pour la psychanalyse, qu’on a entrepris ici de rassembler et de présenter – non sans prendre le risque de diversifier l’analyse lévinassienne et d’en complexifier la théorisation en faisant fond sur d’autres sources et en généralisant l’approche au problème clinique de l’Identité.
TABLE DES MATIERES
Préface…………………………………………………………………………..p. 7
Ch. 1 – La Bible et les Grecs ? Sur la critique lévinassienne de l’Occident………………………………………………………………………………p. 9
Lévinas et les Lévinassiens, p. 9 ; Première philosophie du nazisme, p. 10 ; Critique de la pensée occidentale et du christianisme, p. 16 ; Les Lévinassiens et l’Europe , p. 36 ; Amplification critique et relecture lacanienne, p. 44 ; Bibliographie, p. 56.
Ch. 2 – La question de l’Identité. Réflexions psychanalytiques……………………….………………………………………p. 59
Lévinas et les trois spiritualités européennes, p. 59 ; Freud sur l’identité juive et l’idéal, p. 67 ; Des post-freudiens à la fonction paternelle chez Lacan, p. 75 ; Recoupement : Emmanuel Todd et les identités européennes, p. 85 ; Bibliographie complémentaire, p. 91.
Appendice : Pourquoi le DSM ? L’obsolescence des Fondements du diagnostic psychiatrique………..……………………………………………………p. 97
Présentation, p. 93 ; Bibliographie, p. 112.
PAUL BERCHERIE et MARIELUISE NEUHAUS
LEVINAS ET LA PSYCHANALYSE
Enquête sur une aversion
La pensée d’Emmanuel Lévinas a donné lieu à un certain nombre de rapprochements avec quelques uns des plus grands noms de la psychanalyse post-freudienne – Jacques Lacan, Nicolas Abraham ou, comme on le soutiendra ici même, Donald Meltzer. Il semble en tous cas qu’elle intéresse désormais les psychanalystes. On s’est moins penché sur les rares, mais toujours très critiques appréciations du philosophe du judaïsme sur Freud et la psychanalyse. Ce livre est tout entier issu d’une note énigmatique, à laquelle Emmanuel Lévinas tenait suffisamment pour la reproduire à l’identique dans deux textes publiés à plusieurs années d’intervalle : il y rapproche la théorie freudienne de l’Œdipe du paganisme et de l’antisémitisme.
Après avoir fait l’inventaire des références de Lévinas à Freud et la psychanalyse, on a voulu ici fournir une analyse de sa posture critique en fonction de son projet philosophique envisagé dans sa globalité – soit la gageure d’une transcription du contenu du judaïsme dans la langue de l’universel.
TABLE DES MATIERES
Présentation……………………………………………………………………..…………………………….…p. 7
Sommaire……………………………………………………………………..…………………….……………..p. 9
Marieluise Neuhaus : La critique lévinassienne de Freud. Inventaire…………………….p. 11
Lévinas et Freud : relevé topographique, p. 11 ; Autour de la « lecture talmudique sur la justice », p. 26 ; Les trois composantes du « paganisme de la notion : complexe d’Œdipe », p. 33 : 1/ le complexe paternel, p. 33; 2/ le mythe, p. 36; 3/ le déterminisme, p. 40 ; Conclusion, p. 42.
Paul Bercherie : Lévinas et la psychanalyse. Analyse…………………………………………………..p. 45
Coordonnées du problème, p. 45 ; 1°) Le programme philosophique de Lévinas. Commentaire critique, p. 47 ; 2°) Lévinas et l’Œdipe freudien. Analyse, p. 60.
Appendice : Les fondements éthiques du freudisme………………………………………………………p. 77
1°) Le véritable lieu de naissance de la psychanalyse, p. 77 ; 2°) Bases éthiques communes et posture breuerienne, p. 79 ; 3°) Le désir de Freud et la thématique du secret, p. 84 ; 4°) Le refoulement et l’éthique freudienne, p. 88 ; 5°) Le crypto-judaïsme freudien, p. 96.
Bibliographie……………………………………………………………………………………………..…..p. 101
Annexe : Marieluise Neuhaus : … se trame dans l’espace-temps………..….………….p. 105
LACAN JUNG Mélanie KLEIN De FERENCZI à WINNICOTT Wilhem REICH
Le champ psychanalytique apparaît désormais morcelé entre de vigoureux courants doctrinaux sortis chacun tout armé de l’œuvre d’un génie fondateur (Freud, Jung, Klein, Lacan, Ferenczi-Winnicott) – ce qu’un certain panachage éclectique inter-courant, phénomène de frange plus que de structure, ne doit pas masquer. L’évidente fécondité épistémologique et pratique de ces fondations se laisse difficilement appréhender dans les termes du principe de contradiction, c’est-à-dire dans la simple opposition de la vérité et de l’erreur.
A l’examen, la constitution du champ psychanalytique se montre immédiatement tributaire d’options éthico-philosophiques sous-jacentes à chaque grande fondation, présentes dès leur premier pas sous la forme d’un germe séminal, noyau de conviction pré-doctrinal qui va organiser tant l’approche clinique que la mise en place du dispositif de la cure, avant qu’ajustements et déploiement des postulats initiaux ne produisent au fil de l’expérience engrangée l’édifice théorico-clinique achevé. La disparité de ces options fondamentales explique la foncière inconciliabilité des doctrines, des connaissances et des pratiques qui divisent et opposent, toujours violemment, les grands courants constitués de la psychanalyse, au delà de tentatives circonstancielles de dialogue et de coexistence. Ces options se révèlent à l’analyse ne pas être sans lien d’homologie, et souvent de filiation directe, avec les grandes orientations qui structuraient naguère le champ religieux dans l’univers occidental, avant que l’avancée triomphante du rationalisme scientifique ne les refoule du champ de la théorie et ne ruine leur puissance idéologique et sociale.
Il est habituel de présenter les grandes fondations post-freudiennes soit comme des déviations (point de vue de l’orthodoxie freudienne), soit, ainsi qu’elles se conçoivent elles-mêmes, comme des extensions (Klein, Reich), des révisions (Jung, Ferenczi) ou des amplifications (Lacan) de l’œuvre de Freud. Ces approches trop exclusivement centrées sur leur relation à Freud voilent l’originalité spécifique de ces fondations, leur autonomie structurale, au-delà de l’étayage initial sur l’œuvre du Fondateur. On s’est au contraire efforcé ici de restituer leur cohérence et leur fécondité par une analyse de leurs présupposés fondamentaux tout d’abord, mais aussi de leur abord de la cure et de leur apport clinique propres – dégageant ainsi la foncière pluralité du champ psychanalytique.
Cette série de cinq fascicules consacrée aux grandes fondations post-freudiennes est extraite d’Examen des fondements de la psychanalyse, étude d’ensemble de l’histoire et de la structure du champ psychanalytique.
JUNG
Carl- Gustav Jung (1875-1961) fut d’emblée désigné par Freud comme son héritier, celui qui devait poursuivre et défendre son oeuvre. Bien après leur rupture, Jung définira sa démarche comme la voie psychologique d’un retour à l’expérience du Sacré. Le malentendu s’installe ainsi d’entrée de jeu dans cette relation passionnelle, alors que le projet jungien, dès avant la rencontre avec Freud, mène forcément à une féconde révision critique du matérialisme freudien et de la théorie sexuelle.
Mélanie KLEIN
Mélanie Klein (1882-1960) a véritablement fondé la psychanalyse de l’enfant. Elève et analysante de Férenczi, puis d’Abraham, protégée de Jones, elle dispose donc contre l’hostilité des Freud, fille et père, de l’appui des plus puissants barons de la psychanalyse de l’entre-deux guerres. Elle pourra ainsi se maintenir dans l’institution freudienne et développer bientôt une doctrine et une pratique autonomes, et vite une véritable école directement concurrente de l’orthodoxie freudienne.
Wilhem REICH et l’orthodoxie freudienne
Wilhem Reich (1897-1957) est le disciple de Freud qui prit non simplement au sérieux, mais au pied de la lettre les formulations théoriques du Maître. Marxiste, il trouve dans la thèse du refoulement sexuel la clé du maintien des systèmes d’exploitation de classe. Praticien, il veut faire de la cure psychanalytique une véritable technique. Freud, d’abord gêné, prendra vite ses distances. Avant son exclusion, Reich forme toute la jeune génération des analystes austro-allemands: il est ainsi le véritable fondateur des conceptions techniques de l’orthodoxie.
De FERENCZI à WINNICOTT
Sandor Férenczi (1873-1933), le disciple le plus proche de Freud, expérimente pour le compte du Maître la technique active; puis il entre en dissidence. Pendant les cinq dernières années de sa vie, il va jeter les bases d’une nouvelle conception de la doctrine et de la théorie psychanalytiques centrée sur un retour à la théorie traumatique. C’est Donald Winnicott (1896-1971), le premier pédiatre-analyste, d’abord élève de Mélanie Klein, qui sera son véritable héritier : il produira ainsi l’une des oeuvres majeures du corpus psychanalytique contemporain.
LACAN
On ne présente pas Jacques Lacan (1901-1981), dont le nom s’apparie immédiatement à celui de Freud, comme jadis celui de Lénine au nom de Marx – c’est Lacan lui-même qui ose le rapprochement. Cela ne garantit pas forcément qu’au-delà de son extraordinaire fécondité, la refondation lacanienne – le fameux « retour à Freud » par-delà les dérives de l’orthodoxie – soit réellement aussi fidèle à l’esprit du Fondateur qu’elle le revendique.
CLINIQUE PSYCHIATRIQUE, CLINIQUE PSYCHANALYTIQUE
Etudes et Recherches 1980-2004
Deux cliniques efficientes mais hétérogènes se disputent la juridiction sur le champ psychopathologique : la clinique psychiatrique et la clinique psychanalytique. Constituée tout au long du 19e siècle et du début du 20e siècle, la première se rattache directement à la médecine scientifique à laquelle elle doit son solide fondement empirique, puis méthodologique (la méthode anatomo-clinique), et sa base doctrinale (l’opposition du normal et du pathologique) ; dès 1822, avec la découverte de la paralysie générale, puis du domaine spécifique des troubles organogènes, elle dispose de son paradigme scientifique : elle l’appliquera résolument à l’ensemble de son champ. La seconde se construit d’abord par étayage sur son aînée et ne découvre que lentement et rétrospectivement son essence véritable, ce qui la conduit désormais à une relation de concurrence et d’opposition avec la clinique psychiatrique à laquelle ses principes fondateurs l’opposent en réalité frontalement
Ce recueil rassemble un ensemble de textes dont la rédaction s’étale sur près de vingt-cinq ans. La première partie réunit une série d’études dont le point commun réside dans l’effort de saisir les conditions génératrices de la clinique ; elles se situent ainsi à l’intersection du champ psychanalytique et du champ psychiatrique (l’aire psychopathologique), dont elles explorent les synergies et la fondamentale disparité, complétant ou reformulant chacune ‘importantes sections du domaine couvert par mes deux premiers livres. Ces textes portent, dans l’évolution de leur approche, la marque du parcours qui m’éloigna progressivement de mes positions initiales pour m’amener à celles défendues dans la seconde partie. L’essai plus conséquent qui constitue la seconde partie ouvrait un premier recueil paru en 1988 et lui donnait son titre, se voulant aboutissement et conclusion (« troisième tome ») du programme de recherche dont les deux tomes de mes Fondements de la Clinique étaient le fruit. Il propose en effet une analyse des théories métapsychologiques, comme matrice génératrice de la clinique analytique, qui en restitue la structure et la généalogie, éclairant par là tant les difficultés de la théorisation freudienne que le devenir ultérieur du mouvement psychanalytique, en particulier son éclatement en courants hétérogènes et concurrents. J’ai adjoint en troisième partie quatre recherches théorico-cliniques qui, se proposant chacune l’exploration d’une des frontières essentielles du champ psychanalytique, en sonde les fondements. Leur approche « plurifocale » s’appuie sur l’essai précédent, tout en balisant le chemin qui mène aux positions défendues dans mon dernier ouvrage – la dernière en illustre d’ailleurs certains points-clés dans un appui direct sur la clinique ; le compte-rendu critique des conceptions de Meltzer placé en ouverture ressortit à la même problématique.Ecrit spécialement pour ce volume, l’Epilogue renoue avec une dimension plutôt délaissée du legs freudien en se penchant sur le malaise contemporain à la lumière d’une exégèse critique des formulations de Freud sur la civilisation fortement étayée des analyses avancées dans l’Examen des fondements de la psychanalyse. J’espère que ce recueil pourra ainsi témoigner à la fois de l’unité de ton d’une réflexion sur la longue durée et de ses mutations évolutives au fil du temps et de l’expérience.
TABLE DES MATIERES
Présentation……………………………………………………………………………………………. p.9
PREMIÈRE PARTIE : INTERSECTIONS CLINIQUES : PSYCHANALYSE ET PSYCHIATRIE…………..……………………………………………..………………….…………..p.11
Ch. 1 –Réflexion sur l’histoire du concept de Paranoïa………………..……………………p.13
Ch. 2 -Le concept de Paraphrénie et la nosologie psychiatrique des psychoses…..………p.19
Ch. 3 – Constitution du concept freudien de psychose..…………….…….……..…..…………p.33
Ch. 4 – La clinique psychiatrique de l’enfant. Étude historique………………..………….…p.45
Ch. 5 – Clinique psychiatrique et clinique psychanalytique………………….…….…………p.57
Appendice 1 : À propos du DSM III….………………………………………………………………p.67
Appendice 2 : Sur les Etats- limites…………………………………………………………..…………………p.71
Ch. 6 – Histoire et position des thérapeutiques en psychopathologie……………….………p.75
A – L’instrument institutionnel, p.75 ; B – La descendance de l’hypnose : les psychothérapies, p.79 : 1/Suggestion et psychothérapie, p. 80 ; 2/Catharsis et psychanalyse, p. 82 ; 3/Synthèse et mutation : la psychanalyse du transfert, p. 84 ; C – L’émergence des thérapeutiques cérébrales, p. 86 ; Bibliographie, p. 89.
DEUXIÈME PARTIE : GEOGRAPHIE DU CHAMP PSYCHANALYTIQUE.…………….…p.91
Préface………………………………………………………………………………………….……p.93
Ch.1 – Le registre métapsychologique………………..………………….……….………………..….p.97
A – L’invention de la Métapsychologie, p. 97 ; B – Le statut de la théorisation chez Freud, p.104.
Ch.2 – Les deux premiers modèles métapsychologiques freudiens : la première topique et la mutation de 1911…………………………………. …………………………………………..…..p.111
A – Le modèle « hystérique », p.111 ; B – Le modèle « psychotique », p.116.
Ch.3 – Les deux derniers modèles métapsychologiques freudiens : l’élaboration de la seconde topique….…………………………………………..………………………..………….…p.121
A -Le modèle « mélancolique », p.122 ; B – Le modèle « obsessionnel », p.126.
Ch.4 – La psychanalyse orthodoxe : l’ego psychology et le développement kleinien …….p.133
Ch.5 – Les courants hétérodoxes : de Ferenczi à Lacan……………………….………….…p.149
Ch.6 – Le travail de pensée métapsychologique : statut du savoir psychanalytique……..p.169
Bibliographie……………………………..…………………..……………………………….…………p.179
TROISIEME PARTIE : RECHERCHES THEORICO-CLINIQUES…………………………p.185
Ch. 1 – Sur l’« objet esthétique » de Donald Meltzer…………………………….…….…….p.187
Ch. 2 – A propos des troubles somatiques de fin de cure…………………………………..….p.197
Ch. 3 – Les chemins du « pacte analytique » freudien avec le psychotique………….……p.217
Ch. 4 – Notes sur la clinique psychanalytique de l’homosexualité et ses incidences sociales…………………………………………………………………………………………………………………………..p.237
Ch. 5 – Evaluation critique du concept freudien de Projection…………………………..…p.245
Appendice : Symptômes névrotiques et « noyau psychotique »……………………………….p.265
EPILOGUE : Malaise dans la civilisation 2004……………………………..……..…………p.271
EXAMEN DES FONDEMENTS DE LA PSYCHANALYSE
Le champ psychanalytique apparaît désormais morcelé entre de vigoureux courants doctrinaux sortis chacun tout armé d’une grande fondation personnelle (Freud, Jung, Klein, Lacan, Ferenczi-Winnicott) – ce qu’un certain panachage éclectique inter-courant, phénomène de frange plus que de structure, ne doit pas masquer. L’évidente fécondité épistémologique et pratique de ces fondations se laisse difficilement appréhender à l’intérieur d’une conception rationaliste de la connaissance, fondée sur le principe de contradiction. Mais cette conception même, héritée des fondements de la science classique newtonienne, se révèle obsolète devant la révolution conceptuelle opérée dans le premier tiers du siècle écoulé au sein de la Physique théorique, noyau dur de la connaissance scientifique. Tant les conceptions dominantes en psychologie que l’approche habituelle de la théorie psychanalytique ou, a fortiori, des conflits doctrinaux internes au champ psychanalytique restent cependant inféodées à l’épistémologie rationaliste traditionnelle.
Il parait donc nécessaire de mettre en perspective cette dernière, dans sa constitution historique et dans sa structure philosophique, dans sa relation en particulier au moment cartésien avec l’identification qui s’y noue de l’esprit et de la conscience – la forclusion de l’inconscient. L’apparition de la psychanalyse apparaît alors comme l’autre aile du puissant mouvement de subversion de la rationalité qui porte par ailleurs la révolution relativiste ou l’édification de la théorie quantique. Une autre approche de la connaissance semble s’y faire jour, qui présuppose l’incommensurabilité dernière du réel à la pensée et ménage une place constituante à la démarche concrète d’interrogation dans la production du savoir.
Abordée sous cet angle, la constitution du champ psychanalytique se montre immédiatement tributaire d’options éthico-philosophiques sous-jacentes à chaque grande fondation, présentes dès leur premier pas sous la forme d’un germe séminal, noyau de conviction pré-doctrinal qui va organiser tant l’approche clinique que la mise en place du dispositif de la cure, avant qu’ajustements et déploiement des postulats initiaux ne produisent au fil de l’expérience engrangée l’édifice théorico-clinique achevé. Ces options fondamentales divergentes rendent compte de l’essentielle inconciliabilité des doctrines, des connaissances et des pratiques qui divisent et opposent, toujours violemment, les grands courants constitués de la psychanalyse, au delà de tentatives circonstancielles de dialogue et de coexistence. Elles se révèlent à l’analyse ne pas être sans lien d’homologie, et souvent de filiation directe, avec les grandes options qui structuraient naguère le champ religieux dans l’univers occidental, avant que l’avancée triomphante du rationalisme scientifique ne les refoule du champ de la théorie et ne ruine leur puissance idéologique et sociale. Retour du refoulé de la Science, la psychanalyse, dans ses grandes fondations divergentes, ne doit-elle pas sa fécondité à ce fond désormais négligé d’universalité intemporelle profondément inscrite dans la condition humaine ?
En proposant cette analyse inédite de la structure et de la constitution historique du champ psychanalytique, ce livre parait venir à son heure, alors qu’incontestablement un cycle se clôt, comme en témoigne le tarissement manifeste de l’inspiration créatrice, jamais en défaut pourtant au long du siècle de déroulement du processus initié par Freud. Une certaine conscience inquiète se fait ainsi jour de la relativité du savoir psychanalytique tandis qu’un net amortissement du prestige social de la psychanalyse ménage une large brèche au retour des conceptions psychologiques les plus obtuses, inféodées au scientisme le plus obsolète. Sans doute le moment est-il venu de prendre la mesure du chemin parcouru et de sa signification réelle pour l’aventure humaine.
TABLE DES MATIERES ANALYTIQUE
Préface…………………………………………………………………………………………………………………………….. p.9
Table des matières……………………………………………………..………………………….…p.11
OUVERTURE…………………………………………………………………………………………………………………. p.13
Ch.1- Du Réel, de la Science, du Religieux……………………………………………………………………..p.15
1°) Les révolutions conceptuelles de la physique moderne, p.15 ; 2°) L’obsolescence de l’épistémologie classique et les principes de Bohr-Heisenberg, p.24 ; 3°) Les fondements métaphysiques du mécanicisme, p.31 ; 4°) L’ordre religieux : le régime de l’Un, p.39 ; Bibliographie, p.46.
Ch.2 – Du sujet de la science à la construction du rationalisme psychologique……………. p.49
1°) De la pensée magique à l’avènement du sujet de la science : croissance du moi, p.49 ; 2°) Désenchantement de la Folie, constitution de la psychiatrie, p.59 ; 3°) De la cure magique à l’hypnose : le retour du refoulé, p.68 ; 4°) Construction de l’Homo Psychologicus, p.74 ; Bibliographie, p.81.
FONDATION…………………………………………………………………………………………………………………..p.83
Ch.3 – Les fondements éthiques du freudisme : Les Etudes sur l’hystérie……………………p.85
1°) Le véritable lieu de naissance de la psychanalyse, p.85 ; 2°) Bases éthiques communes et posture breuerienne, p.86 ; 3°) Le désir de Freud et la thématique du secret, p.89 ; 4°) Le refoulement et l’éthique freudienne, p.92 ; 5°) Le crypto-judaïsme freudien, p.96 ; 6°) Ethique de la lucidité et points aveugles de la doctrine, p.99.
Ch.4 – Le mythe fondateur de la psychanalyse et ses implications doctrinales et pratiques………………………………………………………………………………………………………………………..p.103
1°) Mythe fondateur et naturalisation de l’éthique freudienne, p.103 ; 2°) Epistémologie de la psychanalyse : le coup de force interprétatif, p.108 ; 3°) L’inféodation au rationalisme psychologique et le passe-partout sexuel, p.112 ; 4°) Réductionnisme : le culturel, la résistance, p.121.
Ch.5 – Déploiement du dispositif freudien : technique classique, technique active, ultimes correctifs………………………………………………………………….………………………….………………… p.129
1°)De la catharsis au transfert : le dispositif classique, p.129 ; 2°) Exacerbation : principe de plaisir et technique active, p.137 ; 3°) L’apaisement : pulsion de mort et « pacte » freudien, p.141. * Bibliographie de la seconde partie, p.149.
HERESIE………………………………………………………………………………………………………………………. p.151
Ch.6 – JUNG, l’aryen: l’anti-FREUD……………………………………………………………………………. p.153
1°) Jung et Freud : du malentendu à la haine antisémite, p.153; 2°) Le socle du jungisme: les Métamorphoses, p.164; 3°)-1- Néognosticisme, p.175, et -2- « Grande psychothérapie », p.179 ; * L’ontologie de la totalisation, p.185 ; Post-scriptum : une expérience jungienne, p.190 ; Bibliographie, p.191.
SCHISMES………………………………………………………………………………………………………………….. p .193
Ch.7 – De KLEIN à BION…………………………………………………………………………………………….. p.195
1°) Les bases initiales du kleinisme : monde interne et conflit duel, p.195; 2°) La posture kleinienne : « into touch » avec l’inconscient, p.203 ; 3°) Incomplétude doctrinale et « développement » : le post-kleinisme, p.210 ; Bibliographie, p.222.
Ch.8 – Constitution d’une orthodoxie : la psychologie du moi……………………………………… p.223
1°) Biologisme et scientisme, Hartmann, p.223; 2°) Le maître occulté de la technique : Reich, p.229 ; 3°) Technicisme et rationalisme : la cure, p.237 ; Bibliographie, p.248.
Ch.9 – FERENCZI et sa descendance…………………………………………………………………………… p.249
1°) Relaxation et néo-catharsis : le dernier Ferenczi, p.249; 2°) – 1 – Du compromis balintien, p.258, à l’épanouissement : 2 – Winnicott, p.262 ; * Kohut et l’énigme de l’illusion transférentielle, p.270 ; Bibliographie, p.272.
REFONDATION ?………………………………………………………………………………………………………… p.273
Ch.10 – Prologue : LACAN et CLERAMBAULT. Raison d’un détour………………………… p.275
1°) De l’hommage au mépris et retour, p.275 ; 2°) Les écoles française et allemande de psychiatrie clinique, p.278 ; 3°) Les positions initiales de Lacan : « structure » morbide et organicisme, p.282 ; 4°) Explicitation : l’extraction de la psychanalyse du bourbier psychopathologique, p.286 ; Bibliographie, p.290.
Ch.11 – Trajectoire de Jacques LACAN……………………………………………………………………… p.291
A – La période idéaliste : 1°) Fondements de l’orientation lacanienne, p.291 ; 2°) La cure et l’ordre du symbole, p.299 ; B – La théorie du signifiant : 1°) -1- Hyperstructuralisme, p.306, et -2- sources crypto-théologiques, p.311 ; 2°) Causation du sujet et théorie de la pulsion, p.317 ; 3°) Du primat du Nom-du-Père au centrage sur le phallus, p.322 ; 4°) Le virage de la jouissance, p.329 ; C – Le nœud borroméen : Théorie du sinthome, p.333 ; * Les flottements du modèle borroméen : commentaire, p.339 ; Bibliographie, p.342.
Postface………………………………………………………………………………………………………………………….p.345
Colophon….………………………………………………………………….………………………p.348
GENESE DES CONCEPTS FREUDIENS
C’est autour de Charcot, au terme d’une longue gestation, que se constitue le champ clinique de l’Inconscient, à l’entrecroisement des recherches sur l’hystérie et l’hypnose avec la neurologie naissante. Freud n’est ni le seul, ni même le premier à explorer cette brèche dans le savoir médical, mais, dès l’abord, sa démarche trouve son originalité dans la spécificité des concepts qui le guident. A chaque étape de son trajet, Freud modifie ses références théoriques, faisant appel à de nouveaux outils conceptuels. Leur hétérogénéité rend compte de l’incapacité où il fut d’opérer la synthèse des quatre modèles métapsychologiques élaborés de 1895 à 1926. C’est que son corpus de référence – l’ensemble des courants théoriques qui structurent la psychologie positive du XIXe siècle, auxquels sont empruntées les diverses pièces utilisées – représente en fait les étapes successives d’un long débat. D’où le caractère foncièrement contradictoire de ces emprunts. On s’est ici proposé d’analyser dans ses moments successifs le procès de la découverte freudienne en en restituant le cadre conceptuel et la dynamique théorique.
TABLE DES MATIERES
Préface à 1a nouvelle édition………………………………………………………………………………………………..7
Introduction …………………………………………………………………………………………………………..9
PREMIERE PARTIE – CONSTITUTION DU CHAMP CLINIQUE HYSTERIQUE
I – Evolution générale de la notion d’Hystérie jusquà Charcot..…………………..……………..15
L’Hystérie et l’Hypocondrie jusqu’à Sydenham . . . . ………………………………… . . . . . . . . 15
Sydenham et l’unité du groupe des Vapeurs . . . . .. ……………………………….. . . . . .. . . . . 17 Les nosologues et le retour à la différenciation des deux Vapeurs . ………………..…………….21
Le sillage de Pinel et ses controverses : Louyer-Villermay, Georget et les Concours ………..24
La solution du problème : Cerise, Sandras, Beard et la Neurasthénie . . ……………………………29
La clinique moderne de l’Hystérie: Briquet…….…………………………………………………………..32
II – Les manifestations psychiques de l’Hystérie : Folie hystérique et Folies névrosiques avant Charcot………………………………………………………………………………………………37
Les troubles psychiques hystériques. La clinique de Pinel et celle de J.-P. Falret……………….37
La clinique de Morel : Dégénérescence et Névroses . . . .. . …………..…………………….. . . 39
La Folie hystérique : Griesinger et Morel . . . . . . . .. . . …………………………………. . . . . . . ..41
La Folie hystérique après Morel : la » malade haïssable » de J.Falret.………………….……….43
III – La conception d’ensemble de l’hystérie chez Charcot .. . . …………………………… . .47
La méthodologie clinique de Charcot……………………………………………………………….………….47
L’Hystérie, maladie neurologique………………………………………..…………………….…………………..48
La clinique de l’Hystérie d’après Charcot ………………………………………………………………52
Etiologie et traitement…………………………………………………………………………………………………..54
IV – L’étude de l’Hypnose et l’évolution de la doctrine de Charcot………………………….………57
Le Magnétisme animal ………………………..……………………………………………………………………57
L’Hypnose : Somatistes et psychologistes…………………………………………………………………..59
La conception de Charcot: les trois états de la Névrose hypnotique….…………………..……… 61
Les Leçons de 1885 sur l’Hystérie traumatique……….…………………….……………………………..63
V – L’effondrement de la doctrine de Charcot : l’Hystérie, maladie mentale…………….…..69
Bernheim : la suggestion et l’hystérie . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . ……………………….. . . 69
Babinski . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ……………………………… . . . . . . . . . .. . . . 71
A- Sa méthodologie et le pithiatisme, 71; B – Dupré et le retour
à la conception psychiatrique, 73.
Pierre Janet : automatisme et champ de conscience . . . . . ……….……………. . . . . . . . . . . . …..75
DEUXIEME PARTIE – LES GRANDS COURANTS DE LA PSYCHOLOGIE POSITIVE DU XIX SIECLE
VI – L’Associationnisme anglais . . . . . . . . . ……….…………………… . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . .83
Du Nominalisme au Sensualisme . . . . . . . . . . . ..……..……………… . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . 83
A – Le Nominalisme occamien, 83. B – La philosophie sensualiste : Locke, 84.
C – Berkeley et Hume, 87
La psychologie de l’Association . . . . . . . . . . . . . . ………………..…… . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 89
A – James Mill, 89. B – John Stuart Mill, 92. Les présupposés de
l’Associationnisme : empirisme, individualisme, rationalisme, atomisme, 94
VII – Matérialistes et Spiritualistes français . . . . . . . .. . . . . . . ..…………………. . . . . . . . . . 97
Condillac et l’Analyse……………….…………………………………………………………………………….. 97
Le Matérialisme psychophysiologique . . . ………………………………. . . . . . . . .. . . . . . . . . . . 99
A – Le Matérialisme moderne, 99. B – Cabanis, 99. C – Le sillage de
Cabanis : psychopathologie, neuropsychologie et positivisme, 100.
Les Spiritualistes …………..…………………………………………………………… …………………………102
A – L’Idéologie rationnelle, 102. B – Maine de Biran, 103. C – Le Spiritualisme, 105.
Le problème de l’Hallucination . . . . . . . . . . . . …………………………. . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . 106
A – Baillarger et la Théorie de l’automatisme, 106. B – La controverse sur
l’Hallucination, 107. C – Taine : « L’esprit est un polypier d’images. », 109.
VIII – L’Associationnisme scientiste allemand ………………………………………….113 Herbart…………………………………………………………………..…………… …………………………………113
A – Les interdits kantiens, 113. B – Herbart : psychologie scientifique et mathématiques
des représentations, 114. C – L’héritage d’Herbert dans la psychologie allemande, 116.
Les Expérimentalistes ………………………………………………………………………….. …………….. 117
A – Fechner et la psychophysique, 117. B – Helmholtz : l’empirisme scientiste
et l’inconscient, 119. C – Wundt : aperception et conscience, 121
Les neuropsychologues……………………………………………………………………..………………………….122
A – Griesinger : le moi et le refoulement, 122. B – Meynert et la Mythologie cérébrale, 125.
C – Le modèle neurophysiologique, 127.
X – La synthèse évolutionniste (I) : Fondements théoriques . . . . . . ……………….…… . . . . .129
Bain et les bases psychophysiologiques . . . . . . . . . . . . .. . .. . . . . . . ……………………… . . . 129
A – Bain et le sens musculaire, 129. B – Le modèle psychophysiologique de la fin
du XIX siècle, 131.
Spencer ……………………………………………………….……………………………………………………….. 131
A – Origines de l’Evolutionniste, 131. B – La psychologie spencérienne, 133.
C – L’anthropologie évolutionniste, 136.
Le Darwinisme …………………………………………………………………………………………………… … 139
A – La spécificité de l’anthropologie darwinnienne, 139. B – L’expression émotionnelle
et le registre de l’originaire, 143. C – Romanes : l’évolution mentale, 145.
D – Intelligence et langage, 150.
X – La synthèse évolutionniste (II) : Incidences particulières . . . . . . . ……………………. . ..153
Psychopathologie : de Jackson à Ribot . . . . . . . . . . …………………………………….…. . . . .153
A – Jackson : évolution et dissolution des fonctions nerveuses,153. B – Ribot et
l’Ecole psychopathologique française, 157. C- Théorie de l’Affectivité chez Ribot, 159.
D – Logique rationnelle et logique affective chez Ribot, 162.
Enfance et sexualité . . . .. . . ……………………………………………… . . . . . . . . . . . . . .. . . . .163
A – La Psychologie de l’enfant : réductionnisme ou spécificité, 163.B – Théorie classique
de l’instinct sexuel, 167. C – Le problème des perversions sexuelles, 169.
D – La théorie évolutionniste de la sexualité, 172.
XI – La réaction globaliste .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . …………..………….. . . . . . . . . . . . . . . . .. .177
La descendance de Brentano . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . ………………………………. . . . 177
A – La réaction globaliste, 177. B – Brentano et la phénoménologie de l’activité
psychique, 178. C – Wurzburg et la Psychologie de l’acte, 179. D – La Psychologie
de la forme (Gestalt), 180.
Fonctionnalisme et Behaviorisme aux USA . . . .. . . . ……………….……. . . . . . . . . . . . . . . . ..182
A – L’éclectisme de James et la théorie de la conscience, 182. B- Fonctionnalisme
et Behaviorisme américains, 185. C – Les facteurs de la réaction behavioriste, 187.
Autres courants globalistes ………………………………………………………………….. ……………. 189
A – La périphérie du mouvement globaliste, 189. B – La » phénoménologie » de la
pensée chez Binet, 189.
Appendice : Principaux axes de l’héritage psychiatrique chez Freud . ……………………. 193
A – Les Causes morales de la folie et Benedikt, 193. B – La psychiatrie allemande
prékraepelienne : Krafft-Ebing, 194. C – La clinique de Kraepelin, 195.
TROISIEME PARTIE – GENESE ET EVOLUTION DE LA METAPSYCHOLOGIE FREUDIENNE
XII – Le champ clinique des phénomènes inconscients :l’hystérie (1886-1893) ……………. 199
La rencontre de Freud avec l’Hystérie selon Charcot 1886-1888…………..…………………………..199
A – Tradition allemande et héritage de Charcot, 199. B – La paralysie hystérique,
paralysie psychique, 200. C – Une psychophysiologie de l’hystérie, 202.
Hypnose et suggestion : 1888-1891, entre Bernheim et Charcot . . . ………………………….. 206
La moisson catalytique : 1892-1893 . . . . . . . . . . . . . . . .…………………………… . . . . . . . . . . 208
A – La » communication préliminaire » p, 208. B – La théorie de Breuer, 211. C – La défense
et les débuts de l’originalité freudienne, 214.
Contrepoint : Neuropsychologie de l’aphasie. Jackson avec Helmhotz..………………………216
XIII – A la recherche d’une théorie du refoulement : 1894-1896 . . . . ……………….… . . . 221
Clinique des Neuropsychoses de défense et théorie sexuelle: 1894-1895 …..………………… 221
A – La théorie de la Défense : compréhension et mécanisme, 221.
B – Le modèle psychophysiologique, ouverture et obstacle, 224.
C – Théorie de la sexualité et névrose sexuelle, 227.
Un conte de Noël, la théorie de la séduction : 1895-1896 . . . . . ………….…………… . . . . . . . 232
A – La séduction et le cycle névrotique, 232. B – La « machine mentale » de l’Esquisse, 235.
C – Evolutionnisme et métapsychologie : la lettre 52, 243.
XIV – Les fondements premiers de la métapsychologie : 1897-1909 .. . ………………….. .247
L’appareil psychique …………………………………………………………………………………………….. 247
A – Description, 247. B – Refoulement, régression et évolution de la libido 250.
Evolution et dissolution de la libido . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ……………………………… . . . 253
A – La théorie sexuelle dans les Trois essais, 253. B – Perversion et théorie des
névroses, 255.
Théorie de la technique . . .. . ………..……………… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..258
XV – La mutation de la conceptualité freudienne : narcissisme et personnalité (1909-1919)…………………………………………………………………………………………………………………………………261
Les sources : Janet et l’Ecole de Zurich…………………………………………………………………………..261
Incidences sur la théorie des névroses et de la cure . . .……………………………… . . . . . . .265
A – Les deux régimes du fonctionnement mental, 265. B – Types d’entrée dans la
névrose, 267.C – Résistance et transfert dans la cure analytique, 269.
Clinique et théorie du narcissisme . . . . . .. . . . . . . ……………………………….. . . . . . . . . . .. 271
A – Narcissisme et psychoses, 271. B – Narcissisme et toute-puissance, 274.
C – L’ambivalence, l’image et l’action, 275. D – Théorie du narcissisme, 277.
Vers une synthèse : la Métapsychologie . ……………………….. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 279
XVI – La refonte de la Métapsychologie : pulsion de mort et seconde topique (1920-1938)……………………………………………………………………………………………………………………………….. 285
Vie et mort : le nouveau dualisme pulsionnel . . . . ..…………………………….. . . . . . . . . . . ..285
A – La reprise du couple amour/haine, 285. B – Origine et filiations du nouveau
modèle freudien, 288.
La seconde topique ……………….……………………………………………………………………………. 292
A – Description, 292. B – Les correctifs de 1925, 297. C – Le modèle parallèle
des psychoses, 302. D – Sources cliniques des modèles métapsychologiques, 304.
La cure : le biologique comme ultime recours . …..………………………. . . . . . . . . . . . . . . . . 305
A – Les programmes thérapeutique et ses butées, 305. B – Le continent noir de la
pensée freudienne et ses postulatsfondamentaux, 308.
Conclusions ………………………………………………………….……………………………………………….311
La théorisation chez Freud .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ……………………………… . . . . . . . .312
Fonction de la théorie en psychanalyse . . . . . . …..………………………… . . . . . . . . . . . . . . .313
Les quatre courants postfreudiens . . . . . . . . ………….…………………… . . . . . . . . .. . . . . . . . .316
Postface(1991) …………………………………………………………………………………………………… 319
Annexe : présentation synthétique des quatre modèles métapsychologiques freudiens …329
Notes ……………………………………………….………………………………………………………………….. 339
Bibliographie ……………………………………………………………………………………………………………387 Bibliographie générale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . …………………… . . . . . . . . . 387 Ouvrages cités dans la première partie . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . …………………….. . . . . . . . . 389
Ouvrages cités dans la deuxième partie . . . . . . . . . . . . ……………………. . . . . . . . . . . . .. . . ..391
HISTOIRE ET STRUCTURE DU SAVOIR PSYCHIATRIQUE
Fruit de l’une des plus grandes aventures de la connaissance humaine, l’exploration rationnelle de la Folie, objet immémorial de terreur sacrée, la clinique psychiatrique représente un précieux trésor de connaissances concrètes. L’on sait moins qu’il ne s’agit en rien d’un ensemble conceptuel homogène, mais plutôt d’un puzzle fait de pièces d’origine, d’extension, de conceptualisation trés souvent à la fois peu compatibles et redondantes. Là comme ailleurs dans le champ psychologique, la connaissance de l’Histoire et le retour aux textes sont donc indispensables à toute appréhension rigoureuse des connaissances comme des questions en cause.
Ce livre propose une étude précise et globale de l’histoire de la clinique psychiatrique à travers l’analyse des principaux textes qui la fondèrent. La description de l’interaction des méthodes de recherche, des hypothèses, des connaissances acquises et des découvertes imprévues restitue ainsi une progression dialectique marquée de ruptures de paradigmes et de mutations conceptuelles. Alors se dégage la succession de trois grandes phases de structuration conceptuelle et méthodologique – respectivement première et deuxième moitiés du 19è siècle, puis premier tiers du 20è siècle – avant l’essoufflement, le déclin contemporain du savoir clinique, lorsque les postulats fondateurs s’avèrent avoir épuisé leur puissance heuristique.
TABLE DES MATIERES
Préface à la nouvelle édition
Introduction
I . Intérêt de l’étude de l’histoire de la clinique psychiatrique pour la psychanalyse. Développement historique et extension spatiale de la clinique psychiatrique. Limites de ce travail.
II. 1) Clinique psychiatrique et clinique psychanalytique.
2)Conception épistémologique d’ensemble.
3) Principes de lecture.
1ère PARTIE – LA PREMIERE PSYCHIATRIE CLINIQUE :LES ESPECES DU GENRE FOLIE
I-Pinel
A. Les conceptions épistémologiques de Pinel : la doctrine des Idéologues.
B. Nature, situation nosologique, division de l’Aliénation mentale.
C. Etiologie et physiopathologie de la Folie.
D. Le traitement de la Folie et 1’Institution soignante.
E. Pinel et l’anatomopathologie.
II-Esquirol
A. Psychologie, Nosologie et Clinique chez Esquirol.
B. Nature, Causes, Traitement, Marche et Terminaisons, Anatomie pathologique de la folie.
III – La descendance d’Esquirol
A. L’influence de la pensée médicale et de Gall : Anatomistes et Psychistes.
B. Georget: sa position intermédiaire dualiste. Nosologie : Délire aigu et Stupidité. Conceptions des causes et du traitement de la Folie proprement dite.
C. L’héritage de Georget : Folies aiguës et Folies chroniques.
D. Nosologie et psychopathologie des élèves d’Esquirol. Le problème de l’hallucination : automatisme psychologique et esthésie.
IV – Guislain et Griesinger
A. Les psychiques et les somatistes dans la psychiatrie allemande d’avant Griesinger.
B. Guislain : Psychopathologie : la phrénalgie initiale. Nosologie.
C. Conceptions psychologiques de Griesinger : le psychisme comme activité du cerveau et le Moi. Métamorphose du Moi dans la Folie ..
D. La nosologie de Griesinger : le Cycle évolutif de la Folie.
2ème PARTIE -LES FONDEMENTS DE LA NOSOLOGIE CLASSIQUE
V – La découverte de Bayle
A. Evolution des différentiations nosologiques avec Baillarger et Delasiauve.
B. La conception de la Paralysie générale et la nosologie de Bayle.
C. Originalité des conceptions de Bayle : l’entité clinico-évolutive.
D. L’acceptation progressive de la Paralysie générale et son retentissement nosographique : Folies pures et Folies symptomatiques.
VI – L’enseignement de J.P. Falret
A. Les trois périodes de la pensée de Falret : anatomique, physiologique, clinique.
B. Psychopathologie de Falret, les trois phases de la Folie, le rejet de la Monomanie.
C. Le projet d’une nouvelle nosologie et le démembrement des syndromes pinelliens. L’exemple de la Paralysie générale et la controverse sur la Folie circulaire
D. Lasègue : le Délire des persécutions. Autres travaux.
E. Falret fils : le démembrement des Monomanies Raisonnantes. Les Aliénés persécuteurs.
VII Morel
A. Les conceptions nosologiques de Morel : la dimension étio-pathogénique.
B. L’anthropologie de Morel et la théorie de la Dégénérescence: prédisposition et Folie.
C. Les espèces typologiques de Morel. Les Folies héréditaires.
D. Les Folies névrosiques et les autres classes nosologiques.
III Kahlbaum
A. Le disciple de Falret: conceptions doctrinales.
B. La nosologie de Kahlbaum.
C. La description de la Catatonie.
3ème PARTIE – LA PSYCHIATRIE CLASSIQUE : LA CLINIQUE DES MALADIES MENTALES
IX – Considérations générales
A. Le rôle de modèle de la Neurologie.
B. Conceptions psychologiques généralement admises.
X – L’École d’Illenau
A. La psychiatrie allemande pré-kraepelinienne : l’influence de Morel ; le problème de la Paranoïa.
B. Krafft-Ebing : les espèces constituantes de sa nosologie.
C. Schule : nosologie et psychophysiologie.
D. Les conceptions nosologiques en Italie.
E. Caractères généraux de la clinique allemande pré-Kraepelinienne : permanence de la conception syndromique de la première période.
XI – Magnan
A. L’hystérie de Charcot. La classification de Magnan : les Etats mixtes.
B. Les psychoses non dégénératives. Le Délire Chronique.
C. Les psychoses des Héréditaires-dégénérés. Etat mental du dégénéré, analyse des perversions sexuelles, caractères généraux des délires.
D. Caractères généraux : l’orthodoxie Falret-Morel.
XII – Kraepelin avant 1900
A. Les trois premières éditions (1883-1889) : de Wundt à Krafft-Ebing.
B. La quatrième et la cinquième édition (1893-1896): l’influence montante de Kahlbaum.
C. La classique sixième édition (1899) : conceptions nosologiques.
D. Paranoïa, Folie maniaco-dépressive et Démence précoce en 1899.
E. Le reliquat de l’influence d’Illenau.
XIII – Séglas et le groupe de la Salpêtrière
A. Caractères généraux du groupe.
B. La Confusion mentale: Le travail de Chaslin; Séglas et Régis.
C. Les Délires systématisés: conception générale; Cotard et le Délire des négations; Ballet : Persécutés auto-accusateurs et Hypochondriaques; La synthèse : Séglas; Hallucinations psycho-motrices et Persécutés possédés de Séglas; Caractères généraux des conceptions du groupe sur les Délires systématisés ou Paranoïas. La récapitulation d Arnaud.
D. La Démence précoce : la position de Séglas. Sérieux et la doctrine française.
4ème PARTIE – LA PSYCHIATRIE MODERNE: L’ERE PSYCHODYNAMIQUE
XIV – Les Classiques français
A. Sérieux et Capgras : La description du Délire d’Interprétation et du Délire de Revendication. Psychopathologie et situation nosologique de la Paranoia.
B. Gibert Ballet : Conception clinique et psychopathologie de la Psychose Hallucinatoire Chronique. L’évolution de la conception des hallucinations chez Séglas de 1900 à 1913
C. Babinski : La restriction progressive du groupe des Névroses et la Psychasténie de P. Janet; La dissolution de la conception de l’hystérie de Charcot : Babinski.
D. Dupré : Deny et la cyclothymie; La constitution émotive de Dupré; Autres constitutions pathologiques; Les délires d’imagination de Dupré et la nosologie française classique des Délires systématisés chroniques (Sérieux et Capgras).
E. Caractères fondamentaux de la nosologie des Classiques français : l’émergence de la dimension psychodynamique en clinique. Difficultés de la théorie des constitutions.
XV – Le courant psychodynamique allemand.
A. Les conceptions de Mœbius : hystérie et dégénérescence.
B. Les affections psychogènes : Psychologie des complexes et conception de la Paranoïa chez Bleuler; Les Psychoses des prisons, modèle de la pathologie relationnelle.
C. La Schizophrénie : La conception de Jung; Compréhension psychanalytique des symptômes et trouble primaire organogène dans la conception de Bleuter; Conceptions des symptômes primaires; Division et extension de la schizophrénie d’après Bleuler.
D. Kretschmer : Les formes bénignes et abortives de Paranoïa; Théorie du caractère et pathologie reactionnelle : les Réactions primitives, expansives, sensitives, asthéniques; Le Délire de relation sensitif et le démembrement de la Paranoïa de Kraepelin; La typologie caractérielle de Kretschmer : schizoïdes, cyclothymes et visqueux; Le diagnostic stratifié et l’analyse psychopathologique.
XVI – Kraepelin après, 1900 – Jaspers
A. Kraepelin après 1900 : La septième édition (1904) et les concessions au courant dynamiste; La huitième édition : modifications nosologiques; Les affections constitutionnelles; Démences endogènes et Paraphrénies; La nouvelle division de la Démence précoce et ses faiblesses. Comparaisons de la nosologie des psychoses chez Kraepelin, Bleuler et les auteurs français.
B. Jaspers : La critique conceptuelle : relations de compréhension et relations de causalité; Réactions et Développement de la personnalité, Processus organiques, Phases et Processus psychiques. Les expériences processuelles schizophréniques; Les conceptions nosologiques de Jaspers et l’évolution ultérieure de la psychiatrie clinique allemande.
XVII – La psychiatrie française de l’entre-deux guerres
A. Le courant « phénomènologique » : La conscience morbide de Blondel; Guiraud : formes passionnelles et processuelles des délires interprétatifs; Les conceptions doctrinales et nosologiques de Dide et Guiraud: Théorie et clinique des délires chroniques et de la démence précoce; Targowla et Dublineau : l’Intuition délirante. Minkowski et la Schizophrénie.
B. De Clérambault : Travaux préliminaires; Dissociation de la Paranoïa ; l’Erotomanie et les Psychoses passionnelles; Clinique et conception dogmatique de l’Automatisme mental; Conception automatique du délire d’interprétation; Les critiques de l’école de Claude: Le problème des hallucinations (H. Ey).
C. L’école de Claude : Les folies discordantes de Chaslin; La constitution schizoïde et les psychoses paranoïdes; Schizoses et paraphrénie; Les travaux de Baruk sur la Catatonie; Démence précoce et schizophrénie dans le groupe de Claude.
Conclusion
A. 1) Le relatif échec nosologique : les trois groupes de Jaspers;
2) Les réactions dogmatique, éclectique et empirique;
3) La psychanalyse et l’ère des systèmes.
B. Succès et échec de la clinique psychiatrique: l’hypothèque médico-empirique. Attitude diagnostique et conception dynamiste en psychanalyse ou le reliquat psychiatrique.
Postface: Freud dans le champ psychiatrique
Cahier d’illustrations
Notes
Bibliographie